Déportation de répression et de persécution
Tel une hydre aux têtes multiples le IIIe Reich implante son système d’enfermement et de destruction dans une très grande partie de l’Europe.
Dans les pays occupés, les opposants, les résistants sont pourchassés, arrêtés, déportés dans les prisons du Reich, des forteresses et surtout dans les camps de concentration surveillés par les SS.
Ces camps sont bâtis et organisés sur le modèle de celui de Dachau en Bavière, ouvert dès le 21 mars 1933 afin d’y rassembler les adversaires communistes et socialistes des nazis. C’est la déportation de répression. La France, dont le département du Cher, est particulièrement touchée par ce type de déportation qui vise surtout les membres de la Résistance.
La déportation de persécution vise à exterminer ceux que les nazis considèrent comme des sous-hommes et notamment les Juifs. En Pologne, Ukraine, Biélorussie, Roumanie et Pays Baltes les nazis et leurs complices commencent dès 1941 à mettre en application « la solution finale » c’est-à-dire le génocide de toutes les communautés juives. D’abord par des exécutions massives, faites par des Einsatzgruppen et certaines unités de la Wehrmacht, puis par gazage dans les camps d’extermination.
A Auschwitz Birkenau, devenu le symbole de cette horreur, plus d'1 million de Juifs sont gazés de 1942 à janvier 1945.
Le génocide s’accomplit également dans le Cher. Dans la nuit du 21 au 22 juillet 1944, 72 Juifs : enfants, hommes, femmes, vieillards sont arrêtés dans une rafle menée par la Gestapo de Bourges et la Milice locale. 33 de ces personnes, ainsi que trois autres détenues à Bourges, sont cruellement massacrées aux puits de Guerry (sur le polygone militaire de Bourges) les 24, 26 juillet et 8 août 1944.