La répression
De 1940 à 1944, les Français subissent une terreur policière d’une rare intensité. La répression frappe tous ceux qui s’opposent aux autorités.
Dès le début de l’Occupation, les Allemands répriment les passages clandestins de la ligne de démarcation. A partir de l’été 1941 ils pourchassent les communistes, puis fusillent des otages et débutent les déportations politiques.
Le bilan est particulièrement terrible pour la Résistance fin 1943 et début 1944. Beaucoup de mouvements sont décapités. On torture quotidiennement au siège du SD (Gestapo) de Bourges, des dizaines de patriotes sont fusillés, des centaines déportés dans les camps de concentration.
Lors des affrontements de l’été 1944, exécutions sommaires, représailles après accrochages et combats sont l’œuvre des unités de la Wehrmacht et de la Milice.
L’Etat français établit une part de sa légitimité dans la lutte contre tous ceux qu’il considère être « l’anti-France », notamment communistes et gaullistes. Les élus suspects de défiance vis-à-vis du Maréchal sont suspendus. S’alignant sur celle de l’occupant, cette répression se radicalise dès 1941. René Bousquet, secrétaire général de la police, en 1942, puis Joseph Darnand en 1944, engagent les autorités françaises dans une collaboration totale avec les forces de répression nazies. Police, tribunaux d’exception et camps d’internement en sont les principaux instruments, auxquels se joint la Milice qui se spécialise dès 1943 dans la traque des résistants.