André Péru
André Péru est né à Bourges le 20 juillet 1924. Jeune employé au service des Contributions directes au début de l’Occupation, il devient membre en 1943 du groupe de Résistance formé au sein des Auberges de jeunesse par Raymond Arnold, instituteur d’origine alsacienne. Sa mission est de collecter des renseignements, transmis ensuite à un officier du 2ème Bureau, et de participer à la diffusion du journal clandestin Défense de la France. Le réseau AJ-AJ de Bourges est toutefois démantelé par la Gestapo, André Péru est arrêté par Paoli le 19 janvier 1944. Il a alors 20 ans. Aux côtés de son camarade Raymond Arnold, il est emprisonné à la prison du Bordiot puis condamné par le tribunal militaire de la feldkommandantur. Il est transféré à Fresnes puis déporté « Nacht und Nebel » au camp de concentration de Natzwiller-Struthof en mars 1944. Il quitte ce camp pour la prison de Brieg, en Silésie, de mai à octobre 1944, puis envoyé dans les camps de Gross Rosen et Dachau, où il est libéré par les Américains le 29 avril 1945. Malade du typhus, il ne rentre à Bourges qu’après sa convalescence en juillet 1945.
Installé en région lyonnaise après-guerre, il est venu témoigner en 2014 et en 2016 devant des élèves et des enseignants au musée de Bourges à l’occasion de la préparation du concours national de la Résistance et de la Déportation. Ses retrouvailles à cette occasion avec Ginette Virmont-Sochet, membre du réseau AJ-AJ arrêtée en même temps que lui, furent pour tous très émouvantes. André Péru est décédé le 19 décembre 2020, à l’âge de 96 ans.
Outre sa venue à Bourges, André Péru a également témoigné à de multiples occasions à Lyon. Le centre d’histoire de la Résistance et de la Déportation propose sur son site internet l’enregistrement d’un entretien avec André Péru réalisé en 1998.