Louise Belleray
Née en 1911, Louise Belleray travaille à la SNCAC à Bourges avant la guerre. Réfugiée en juin 1940 avec ses deux enfants aux Aix d’Angillon, elle s’engage avec son mari le 7 janvier 1943 au Front National de lutte pour la libération et l'indépendance de la France.
Elle participe au camouflage d’armes, à l’hébergement de résistants et de réfractaires traqués par la Gestapo et la Milice, au transport et à la diffusion de tracts appelant à la lutte contre l’occupant, aux liaisons en bicyclette dans les secteurs de Parassy, Morogues, Rians et Azy jusqu’en septembre 1944. Après la Libération, pour le Noël 1944, elle rejoint son époux sur le front de Royan pour remettre aux combattants vêtements et médicaments qui leur font défaut.
A cette époque noire où la simple distribution d’un tract vous faisait courir les pires dangers, les risques étaient énormes et la tentation de ne rien faire pour être tranquille était fréquente et même généralisée. « Je n’ai pas fait grand-chose, dit modestement Louise Belleray. Mais je ne pouvais pas admettre ce manque de liberté, cette soumission, de voir la France déchirée. Depuis, je lutte pour transmettre aux jeunes les valeurs que la Résistance a incarnées : la défense des libertés, le respect des droits de l’Homme, et la lutte contre l’idéologie nazie ».