Jane Boiteau
Jane Boiteau et les Comités féminins
Née à Asnières-les-Bourges en 1901, Jane Boiteau participe aux luttes politiques et sociales dès la fin des années 1920 dans les rangs du parti communiste. En 1940, en relation avec Zélia Duchesne, Jane Boiteau répartit des tracts et des journaux clandestins communistes aux divers contacts existant chez les gaziers, électriciens et cheminots. De 1940 à 1942, elle vient en aide aux familles d'emprisonnés politiques : collecte de fonds destinés à ces familles, accueil (avec Camille Berger) des épouses de Pierre Sémard, Frot et Legal, écroués au Bordiot. Au cours de l'hiver 1941-1942, elle devient agent de liaison du Front national, elle réceptionne les responsables nationaux, tout en poursuivant la réalisation et la diffusion de tracts et journaux clandestins.
En août 1942, Jane Boiteau rencontre à Sancerre " Françoise " (Georgette Sansoy) ; leur mission : mettre en place les Comités féminins du Front national. Elle a déjà des contacts dans le nord du département : à Montigny, Louise Paulin (agricultrice) et Marie Louise Pernier (garde-barrière) ; à Veaugues, Suzanne Grandfond ; à Vierzon Madame Ouzet. A Veaugues, elle remet tracts et journaux à Portejoie, Guyard et Marcel Léger (garagiste). Jane Boiteau organise les femmes des Comités du Front national. Elles font signer des pétitions contre la vie chère et même contre les déportations.
Le 23 novembre 1943, elle est arrêtée à son domicile berruyer avec son mari Pierre par la Gestapo. Ils sont torturés avant d’être déportés en janvier 1944. Pierre ne reviendra pas des camps de la mort, Jane, rescapée de Ravensbrück, retrouvera sa fille Madeleine à son retour le 29 mai 1945.